Le banquier
Personnage souvent incontournable, le banquier vous “aidera” à concrétiser votre achat, voire vos rénovations. Le banquier a deux grandes motivations : récupérer ses billes et vendre le plus possible.
Quand il vous vend un prêt hypothécaire, le banquier veut être sûr de récupérer l’argent qu’il vous a prêté si jamais vous n’arrivez plus à payer. (licenciement, dépression, famille qui s’agrandit, maladie, etc...)
En d’autres termes, que la vente forcée de votre bien lui rapporte au moins ce qu’il vous a prêté, augmenté d’un dédommagement pour rupture de contrat. Ce qui veut dire que le banquier ne laissera rien passer au moment de son évaluation de la valeur du bien. Si par exemple vous achetez un grenier (espace de rangement) ou un entresol (espace cave), celui-ci pourrait bien ne pas compter dans le calcul de la valeur de votre bien. Ne pouvant espérer revendre cet espace, il n’a que peu de valeur pour le banquier. En cas de soucis, il voudra revendre vite et bien et certainement pas négocier avec la commune pour faire valoir ces espaces comme espaces de vie.
La méticulosité du banquier à ce niveau là est calquée sur celle du service urbanistique de votre commune.
Par ailleurs, la seule chose qui le motive réellement, une fois que votre projet tient la route, ce sera de maximiser son profit. En d’autres termes, d’augmenter les intérêts que vous allez lui payer.
Deux outils pour cela : faire varier (à la hausse) les taux d’intérêts (en proposant un taux variable quand les taux moyens sont bas), et augmenter la durée du prêt (25, 30 voire 35 ans de remboursement).
Faites bien vos calculs. Prenez le prêt le plus court et le moins élevé possible (ce conseil est discutable dans la mesure où il peut être intéressant fiscalement d’avoir un prêt sur une longue période. Mais qu’en sera-t-il dans 15 ans de cet avantage fiscal? Existera-t-il toujours?). Ayez à l’esprit que le banquier ne vous prête pas de l’argent, il vous vend un (des) produit(s).
Et comme les restaurants qui se font une grosse marge sur les boissons, le banquier vous proposera un tas d’options : prêt flexible, assurance solde restant dû à 100% pour les deux partenaires, assurance incendie, etc...
“Vous comprenez bien Madame, si Monsieur décède, vous aurez à payer le prêt et les frais quotidiens avec votre salaire actuel, ça ne sera pas facile... surtout que la nourriture, c’est souvent plus cher pour une personne que pour deux!”
Toutes options qu’il faudra soigneusement comparer avec la concurrence. Les banquiers jouent à ce jeu là, vous devrez malheureusement faire de même.
Négocier un taux, c’est un peu comme négocier au marché aux puces.
Consultez le site http://www.banksecrets.eu/ pour un autre avis concernant le choix d'une banque, le taux n'est pas le seul facteur dont il faut tenir compte.